Certes, même si les taux d’usure moyens ont remonté suite à l’annonce parue au JO en date du 28 décembre 2022, cette timide remontée – qui était pourtant très attendue – conjuguée aux coûts de refinancement en perpétuelle hausse et mécaniquement sur les taux nominaux, laisse peu voire aucun gap de rentabilité pour les prêteurs.
Le contexte inflationniste que nous traversons depuis plusieurs mois, est la conséquence directe d’une situation internationale instable et pesante sur l’ensemble des ménages, primo-accédants ou autres investisseurs, augure une année 2023 semée d’embuches. L’année de référence reste toujours 2019 et après 2 années de crise sanitaire, cette nouvelle crise financière et immobilière risque de s’inscrire dans la durée. A noter enfin que la règlementation RE 2020 entrée en vigueur au 1er janvier 2021 conjuguée aux nouveaux coûts de construction publiés au 1er janvier 2023 ont mécaniquement augmenté les prix de vente de 30% en moyenne sur la quasi-totalité des programmes neufs. L’équation solvabilité des acquéreurs et financement/endettement n’a jamais été aussi complexe à résoudre. Les conséquences sont désastreuses pour toute la filière immobilière y compris les intermédiaires et autres courtiers en crédits immobiliers, jusqu’à l’expert en évaluation immobilière.